Il y a environ une semaine, alors qu’Emmy se remettait gentiment de son AVC, un soir, elle a commencé à arpenter la maison en haletant et en gémissant. Impossible de l’arrêter ou de la calmer. Que ce soit à l’intérieur ou au jardin. Elle avait refusé de manger son snack du soir (elle avait pourtant retrouvé son plaisir de manger)
Pour rappel, elle a 15 ans… alors marcher non-stop devient vite épuisant, à un moment.
Nous avons essayé les « tactiques » qui avaient précédemment porté leurs fruits : la laisser au calme dans une pièce, la plus sombre possible. Sans résultat. Elle continuait à marcher sans but.
Même s’il n’y avait pas vraiment de « symptôme » inquiétant, son comportement n’était pas normal. Et j’ai senti que je commençais à perdre pied… comme un mélange d’incompréhension, d’impuissance, et d’agacement. La voir faire les 100 pas comme ça commençait à vraiment me taper sur le système… Et forcément, quelques semaines après son AVC, il y a la crainte que ça ne recommence…
Malgré l’heure un peu tardive, j’ai fini par appeler le vétérinaire, qui m’a gentiment donné le soutien dont j’avais besoin, moi. Nous avons parcouru ensemble une liste de symptômes neurologiques, qui n’étaient pas présents. Donc à priori, rien de grave, même si « à surveiller ». J'avais simplement besoin d'être entendue et guidée.
Sur le moment, j’ai vraiment réalisé que mon état émotionnel « perturbé » me rendait incapable de réfléchir, même à des choses simples, ou de me souvenir de choses que je sais/connais. Mon système nerveux avait basculé en mode « attaque/fuite ». C’est ce que j’ai dit au vétérinaire… « je n’arrive pas à réfléchir, donnez-moi une piste ».
Il m’a simplement suggéré de donner du Rescue (fleurs de Bach) à Emmy et d’en prendre moi aussi, puis de lui donner des nouvelles une heure plus tard. J’ai ri quand il m’a fait cette suggestion : j’étais assise à la table du living, et il y a avait un flacon de Rescue juste devant moi ! Mais comme j’étais perturbée, je ne l’ai même pas vu… et du coup, je n’ai pas pensé que ça pourrait nous faire du bien !
En ½ heure, tout le monde était calmé. Emmy s’était couchée. Elle haletait encore mais était nettement moins agitée. Puis elle s’est endormie. Et moi aussi.
J’avais envie de partager ceci avec vous, comme un exemple concret qui illustre parfaitement à quel point, quand nous sommes émotionnellement déstabilisés (en zone orange/rouge, pour ceux qui ont déjà travaillé en ligne avec moi), nous sommes incapables de réfléchir… et nous avons besoin d’une aide extérieure !
C’est la même chose pour nos chiens ! Quand ils sont émotionnellement « à côté de leurs pompes » (soit super excités/joyeux, soit anxieux/inquiets), leurs capacités de réflexion/connexion se mettent en veille, et ils ont besoin de notre aide pour les guider, voire prendre les choses en mains.
Même quand des chiens jouent ensemble (photo de Zou et Keziah) et sont dans un état de grande excitation, ils ne nous entendent plus!
Il est donc absolument fondamental pour nous d’apprendre à reconnaître s’ils sont dans un état émotionnel stable et réceptif (auquel cas, nous pouvons communiquer avec eux) ; ou au contraire, s’ils ne sont plus capables de réfléchir et ont besoin de notre intervention/soutien !
Si nous n’identifions pas correctement cet état, nous risquons d’avoir des attentes/demandes que nos chiens sont dans l’incapacité de rencontrer… il n’en résultera que malaise, frustration et déconnexion, puisque les deux partenaires auront le sentiment de ne pas être entendus.
Le « décodage » de l’état émotionnel dans lequel nous nous trouvons, nos chiens comme nous, est un des axes principaux du travail en ligne que je propose. Dans le feedback que je reçois, c’est souvent le point qui est mentionné comme étant celui qui a le plus gros impact sur la relation entre la personne et son chien !
Si vous aussi, vous voulez comprendre comment cela fonctionne et comment cela peut significativement impacter votre relation avec votre chien, contactez-moi !
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